En quoi peut-on parler de crise de la justice
En quoi = affirmation, on ne nous demande pas ici de dire si oui ou non il y a une crise de la justice, c'est un présupposé sur lequel il faut s'appuyer. Il s'agit de faire un constat et de trouver les causes de cette crise de la justice.
Comme toujours en dissertation il faut commencer par définir les mots du sujet pour bien le cerner et ne pas faire de hors sujet.
Le mot justice tout d'abord. Comme vous l'avez vu en cours le mot "justice" recoupe trois acceptions différentes. Une acception philosophique, une acception fonctionnelle et une acception organique. Il faut reprendre dans la dissertation ces trois aspects, en oublier un c'est perdre un pan de l'argumentation.
Le mot crise ensuite. Si on devait trouver une expression synonyme on pourrait parler de période de difficultés, la crise recoupe, elle aussi, divers aspects : crise morale, économique, institutionnelle. Ces aspects correspondant respectivement aux acceptions du mot justice préalablement défini.
Acception philosophique de la justice : Dans cette acception justice se confond avec droit, équité. Selon elle, la fonction du droit est de réaliser la justice. Ainsi, la justice individuelle permet de procurer à chacun ce qui lui est dû. La justice sociale tend à réduire les inégalités entre les groupes.
Acception fonctionnelle de la justice : La justice est la fonction de juger, de dire le droit. Le juge à pour rôle de dire le droit. Cela soulève le problème des juges non professionnels comme par exemple les juges de proximité. En effet, les juges de proximité, institués en 2002, sont des particuliers recrutés parmi certains professionnels du droit pour une période limitée. Le juge ne peut statuer que pour les petits litiges dont la valeur ne dépasse pas 1500 € et qui concernent les personnes physiques pour les besoins non-professionnels.
Acception organique : Le mot justice désigne également l'ensemble des institutions