En quoi l'annonce d'une maladie incurable influe sur la relation soignant-soigné ?
L’homme est capable de penser à sa propre mort. Il a conscience de sa mort. Elle apparaît pour lui comme une certitude. Mais il est dans l'impossibilité de se représenter sa fin. La mort est au cœur du questionnement humain. Elle génère des angoisses et nourrit les fantasmes. De ce fait, la mort apparaît pour l'homme comme une sorte d’énigme, comme un mystère impossible à percer.
On prend en compte la dimension humaine du soignant, en tant que personne dotée d'émotions, de sentiments et de valeurs. Le soignant prodigue des soins en utilisant des techniques. Mais à travers eux, ils transmettent une part de leur personnalité, de leur représentation, de leurs valeur.
Les appréhensions qu'a l'humain de la maladie et de la mort sont donc présentes autant chez le soignant que chez le soigné. Dans le cadre de l'annonce d'une maladie incurable chez un soigné, le soignant est donc confronté lui aussi à la mort.
Nous aborderons l'annonce de la maladie puis la relation soignant-soigné face a la mort.
La maladie se caractérise par un changement dans l’état de santé.
Ici on s’intéresse aux maladies incurables, c'est à dire que l'on ne peut pas guérir, pour lesquelles il n'existe aucun traitement sinon des traitements palliatifs.
M RUSZNIEWSKI ( psychologue, psychanalyste) pose le fait que chaque individu possède au fond de lui une souffrance liée à sa propre mort.
Que durant toute la vie, on se la présume, on se demande comment cela va arriver, on se l'imagine, sans pour autant en avoir une idée concrète. C'est une notion refoulée, car elle est trop difficile à accepter.
Alors toutes les questions que l'on se pose restent sans réponse jusqu'au