Energie nucléaire
1. Est-ce qu’ils existent des autres éléments ou d’autres ressources d’uranium pas encore exploités qui peuvent être utilisés comme source pour lancer les réactions nucléaires dans les stations d’énergie nucléaires?
Il y a le thorium. On en trouve beaucoup plus que l’uranium. Il est 4 fois plus abondant dans la croûte terrestre que l’uranium. Il a aussi un grand avantage, par rapport à l'uranium, c'est qu'il absorbe de lui-même, les propres déchets dangereux qu'il produit. De plus, il a une plus haute résistance à la prolifération des armes et la production d’actinides avec une durée de vie longue est réduite ce qui permet d’alléger le problème du stockage des déchets radioactifs.
Le thorium, à l'état naturel, n'est constitué que d'un seul isotope, le thorium 232. Les isotopes du thorium sont tous radioactifs. Mais ayant une plus courte durée de vie, au niveau de la chaine de la désintégration, en comparaison avec l'uranium 235 et l'uranium 238, il est beaucoup moins radioactif. Le thorium 232 est ce que l'on appelle un "isotope fertile" : en absorbant un neutron, il se transmute en thorium 233 (radioactif), qui se désintègre ensuite en protactinium 233 (radioactif), qui se désintègre à son tour en uranium 233, qui est fissile. Le thorium nous donne donc de l'uranium. Le combustible irradié peut ensuite être déchargé du réacteur, l'uranium 233 séparé du thorium et réinjecté dans un autre réacteur dans le cadre d'un cycle de combustion nucléaire fermé. L’uranium 233 est un combustible supérieur aux autres dans les réacteurs thermiques car il produit plus de neutrons que l’uranium 235 ou le plutonium 239. Cependant, aujourd’hui, il n’y a pas encore de réacteurs au thorium en activité.
L’uranium naturel est également présent dans l’eau de mer. On trouve 3 mg/d'uranium par mètre cube d'eau de mer, soit mille fois moins que dans les roches ce qui peut créer un obstacle tant qu’a l’acceptation de cette technique