Au Maroc 11 % des enfants âgés de 6 à 15 ans son domestique, ce qui correspond à 600 000 garçons et filles, dont près de 66.000 « bonnes »Ce chiffre représente l'un taux les plus élevés au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Ces filles travaille dans des conditions inhumaines malgré leurs petits corps, elles assument des travaux rudes, à peine nourris, sans soins ou éducation.

Les enfants qui travaillent ou ont travaillé comme domestiques parle d’abus physiques et verbaux de refus de nourriture et de soins médicaux et même d’harcèlement sexuel de la part d’employeurs ou de membres de la famille de leurs employeurs. Certains employés disent qu’ils les forçaient à travailler contre leur gré en les battant, en les enfermant dans une pièce.

Jeunes et souvent illettrés, les enfants domestiques manquent souvent de possibilités de chercher de l’aide pour quitter les lieux de travail où ils sont maltraités. Mis à l’écart cachés dans des domiciles privés, la plupart ne vont pas à l’école, sortent rarement sauf pour des courses brèves, et n’ont que des contacts peu fréquents avec leurs familles. Beaucoup de filles supportent les mauvais traitements parce qu’elles n’ont pas d’argent et ne savent pas comment retourner chez elles, parce qu’elles ont peur de leurs employeurs qui les menacent de violences.

Témoignages

S’il se passait quelque chose —si je cassais quelque chose ou que je faisais quelque chose mal— ils me battaient avec une chaussure ou une ceinture n’importe où sur le corps. Je ne pouvais pas quitter la maison —ils fermaient la porte à clef quand ils partaient…. Le mari et la femme me battaient tous les deux. Ma famille m’a vue deux fois dans l’année où j’ai travaillé. Ils sont venus me voir à la maison mais la patronne s’est assise avec nous pendant la visite et m’a dit de rien dire de mal sinon elle me battrait plus. Quand ma mère est venue la dernière fois pour me voir, je lui ai dit que je ne resterai plus dans cette