Enfant, langue et communication
ENFANT, LANGAGE ET COMMUNICATION
Introduction.
Avec ce module, nous ouvrons le 3e volet d’un triptyque, commencé par une théorisation de la Personne débouchant sur la constitution de la communication comme objet –parmi d’autres- de notre sociologie (MLUA 155), poursuivi par un essai de vérification à partir de la clinique des psychoses (MLUC 152).
L’existence de ce module tient fort peu à la réponse qu’éventuellement nous pourrions apporter à une demande sociale dont l’origine n’est rien d’autre, en fin de compte, que l’Ecole. Encore que ceux de mes auditeurs (plus majoritairement de mes auditrices) qui quelque jour accèderont à l’IUFM ou aux écoles d’orthophonie pourront y trouver autre chose que le sempiternel décompte des faits d’observation immédiats et leur érection en théorie de l’évolution ; en bref, peut-être un vaccin contre le positivisme ambiant dont il faut bien dire qu’il ne nous a apporté aucune découverte fondamentale.
Même s’il remplace un module que nous professions il y a quelques années et qui, en dépit de son nom (« Acquisition du langage ») visait à démontrer que la grammaire, au sens saussurien, était innée et que l’enfant s’imprégnait de la langue de l’adulte –à proprement parler : de la langue maternelle- , il vise bien plus fondamentalement, sous couvert de la problématique de la communication, à parler de ce que l’on pourrait appeler la protohistoire de la Personne.
Encore faut-il s’entendre sur le terme de protohistoire. En grec ancien, « protos » veut dire
« premier » ; il ne faut donc pas confondre ce qui serait une protohistoire avec une antéhistoire ou, en bon Français, une préhistoire. Il faut donc l’entendre au sens de première histoire, c’est-à-dire une dimension de la Personne où, n’étant pas encore acteur de sa propre histoire, l’enfant se trouve dans celle du Père –ce mot étant évidemment épicène.
C’est le Père qui répond socialement pour un enfant n’étant pas encore en