Enjeux bioéthiques : malaise dans la filiation

Loi bioéthique révisée bientôt.
A l’automne 2008, une femme de 59 ans a accouché à Paris de triplés conçus par don d’ovocyte au Vietnam. En 2004, un enfant est né de 3 sœurs : ovocyte de l’une, gestation de la seconde et filiation légale de la 3ème. 2007, une mère a obtenu la conception d’un enfant après la mort de son fils et a choisi la mère.
L’accélération des techniques de PMA ou AMP, depuis la naissance du premier bébé éprouvette en 19087 a démultiplié les formes et les modalités de l’engendrement. Se faisant, elle a bouleversé les représentations sociales sur la famille et la filiation, et a contribué à un développement extrêmement rapide de la législation dite bioéthique dans la plupart des pays développés.
La bioéthique est l’évaluation morale des pratiques médicales et des activités de recherche sur le corps humain. Elle ne concerne que l’homme, seul sujet éthique jusqu’à nouvel ordre. On peut la distinguer d’une notion avec laquelle elle est souvent confondue et effectivement proche, la notion de biomédecine. Liées mais néanmoins distinctes : la biomédecine vise à encadrer par des normes la pratique médicale. La bioéthique est moins étroitement liée à la pratique médicale. Elle peut viser de manière plus spéculative toutes les questions éthiques des progrès de la technologie liée à l’homme, dimension préventive et prospective avant même que le progrès ne se réalise. Ainsi le débat autour du clonage reproductif.
Les principes fondamentaux de la bioéthique ne sont pas d’une originalité absolue, il s’agit des DH et de la dignité de l’être humain. Ainsi la Convention européenne sur les DH et la biomédecine, dite Convention d’OVIDIO de 1997 du Conseil de l’Europe. La dignité est la caractéristique d’une réalité qui n’a pas de prix d’une part, et qui comporte une valeur intrinsèque d’autre part et est donc à ce titre une fin en soi, ne peut en aucun cas être instrumentalisée à quelques fins extérieures que