Enterrement
En quoi l'opposition de la vie et la mort engendre-t-elle une satire de la société ?
Ainsi notre commentaire portera dans un premier temps sur la description de ce tableau de genre, puis dans un second temps sur la satire sociale.
I_/ Un tableau de genre
Verlaine compose un tableau de genre à partir d’une description d’une scène réaliste. Tous les éléments, acteurs d’un enterrement sont réunis. Ils apparaissent successivement, «Le fossoyeur » vers 2, puis « le prêtre » vers 4 et son assistant « l’enfant de chœur » vers 5. Ensuite il y a « Les croque-morts » vers 11, et pour finir «Les héritiers » qui concluent le texte vers 14. Viennent ensuite, les éléments religieux nécessaires à la cérémonie. La «pioche » vers 2, rime avec «La cloche » vers 3. « son svelte trille » vers 3, « trou », « le cercueil » vers 6 et 7.
Le poète a privilégié les sons et les couleurs pour faire de ce tableau de genre un vrai spectacle.
Il joue d’abord avec les lumières, « brille » vers 2, « resplendissants » vers 14. Puis les couleurs, « le blanc surplis » vers 4, les « fracs », habits de cérémonie noirs, le « nez rougi » vers 11.
Il joue aussi avec les sonorités, «trille » vers 3, l’enfant de chœur avec sa « voix fraîche » vers 5. Cette musique est traduite par des assonances et des allitérations. Nous retrouvons beaucoup de sons en « ch », « chante », « sa pioche », « la cloche » aux vers 2 à 4. Il y a aussi beaucoup de sons en « en », « enterrement », « allègrement »...
I – Une conversation bavarde et creuse