Entre-deux morts: le testament
L'anticipation de la mort qu'un acte testamentaire accompli, déchaîne une tristesse vorace dans un corps que souffrira douleur. Qu' "au moins un" ne soit pas bénéficié avec sa mort produit l'entrée du sujet dans le transfert. On essayera de localiser les problèmes d'une clinique "entre-deux-morts".
L'écriture de son testament actualise un sacrifice que vingt ans avant avait changé sa vie. Quand sa profession l'avait signalée comme unique dans son genre, renonce à elle et à son succès, pour assumer l'entreprise du père mort qu'un frère etait chargé de mettre en danger. Son but etait donc: "élever le nom de mon père", tâche dans laquelle elle n'avait pas connu d'échec. Confrontée avec le bien dire sa dernière volonté, Sissi s'avère encore une fois devant une élection forcée. Elle choisit de nouveau le sacrifice de son désir, cette fois à un prix très haut: sa décadence physique et humorale. Sissi manque de descendence, soit de la chair soit du désir. Identifiée avec le signifiant de l'omnipotence, le pouvoir de faire le bien sans savoir à qui, la laisse egarée. Une présupposition de la loi que règle la succession testamentaire c'est qu'il existe quelqu'un capable de la recevoir. Ce quelqu'un sans corps pour le désir, peut seulement apparaître sous l'espèce de moi idéal et représenter celui qui prive, celui qui ne mérite rien, héritier illégitime qui rendra son existence vaine. La répétition d'une élection forcée n'abandonne pas la volonté du père et, pour obéir à sa version, subsume Sissi dans la souffrance insistente de son être, concentrée dans le montage destructif de la pulsion. La volonté du père occupe ainsi la place vide de la Chose seulement à travers de l'illusion d'avoir toujours été là, d'être celle-ci sa place naturelle; c'est ainsi que le caractère forcé de l'élection se présente à elle. Le testament comme lettre, loin de