Entreprises et entrepreneurs en France dans la première moitié du XIXème siècle
I) L’Entreprise
a) Protoindustrialisation : entre tradition et modernité
b) Des innovations au service de changements plus importants
c) Approche sociétale : une vie quotidienne bouleversée
II) L’Entrepreneur
a) Origine, itinéraire et objectifs
b) Étude de cas
c) Approche sociétale : entre chef et charité
Dès la fin du XVIIIème et au début du XIXème siècle, un certains nombre de pays ont connu la plus profonde mutation que les sociétés humaines ont expérimenté : la révolution industrielle. Des changements importants se produisent au niveau économique et au sein même de la structure de la société. Toutefois en France, le phénomène se développe plus lentement. La première moitié du XIXème siècle, dans une période que l’on peut situer entre la fin des guerres Napoléoniennes jusqu’à 1850 environ, voit la création d’un grand nombre d’entreprises, effet directement lié à ces transformations. Une entreprise à cette époque n’est pas tout à fait semblable à l’idée qu’on s’en ferait aujourd’hui : on imagine une organisation, dans laquelle des acteurs se répartissent des rôles, avec des règles, des procédures plus ou moins bureaucratiques. On y viendra progressivement, mais majoritairement on a ce qu’on appelle plus un « réseau », réseau de compétence, où un ensemble d’acteurs tisse des liens en fonction de leurs compétences professionnelles. On parle plus communément de fabrique, manufacture, banque, société ou compagnie. L’entreprise est perçue à travers la personnalité de celui qui paraît aux commandes comme un chef : l’entrepreneur. Les deux notions se complètent et se confondent. L’entrepreneur du XIXème siècle est un homme seul, ou associé à un autre individu, mais il ne se confond jamais avec un état-major, une véritable équipe de direction, comme on pourrait l’imaginer aujourd’hui.
Nous pourrions nous demander comment se caractérise ce renforcement progressif de