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LEMONDE.FR | 22.04.11 | 11h50 • Mis à jour le 22.04.11 | 17h32
Le camp de réfugiés de Duekoué, à l'ouest du pays, accueille désormais plus de 27 000 personnes. Peter DiCampo / Pulitzer Center/Peter DiCampo
Malgré l'arrestation de Laurent Gbagbo le 11 avril, et le retour au calme progressif dans le pays, la situation ne s'améliore pas dans l'ouest de la Côte d'Ivoire. Les réfugiés continuent d'affluer dans les trois sous-préfectures de la région, et le camp de Duékoué accueille désormais plus de 27 000 personnes.
Depuis le début de la crise, la région a été le théâtre de violents affrontements. A Duékoué, la Croix-Rouge a évoqué "au moins 800 morts" pour la seule journée du 29 mars. L'ONG a dénoncé des "violences intercommunautaires" entre les autochtones d'ethnie guéré et les Ivoiriens du Nord. Et plusieurs organisations redoutent que la crise politique nationale ait dégénéré en conflit ethnique local. Le 3 avril, le premier ministre Guillaume Soro a promis l'ouverture d'enquêtes sur les massacres signalés dans l'ouest.
SITUATION HUMANITAIRE "DÉSASTREUSE"
Pour les humanitaires présents sur place, la situation est toujours "très inquiétante". Tous dénoncent les violences qui se poursuivent dans les zones les plus reculées de ce territoire. Chaque jour, de nouveaux blessés arrivent à pied, depuis leurs villages de brousse, dénonçant "des attaques à la machette, à l'arme blanche, des viols et des combats entre communautés", explique Solange Koné, responsable de l'Association de soutien à l'autopromotion sanitaire et urbaine (Asapsu) ivoirienne, qui intervient dans le camp de Duékoué.
Dans les camps de réfugiés, les conditions d'hygiène se révèlent déplorables et l'espace manque. A Duékoué, "la capacité du camp est largement dépassée", dénonce Salha Issouffou, responsable de la mission de Médecins sans Frontières (MSF) dans la région. "Pour l'instant, nous avons déjà