Ergonomie du siège
Aujourd’hui, il parait évident aux yeux de tout architecte de placer l’Homme au centre de sa réflexion architecturale. Mais, chose moins évidente, quel homme doit-il considérer ? Le questionnement qui fût l’objet de mon travail naquit de l’antagonisme frappant entre ces deux termes ; universel et ergonomique. Pour définir le premier terme, lorsqu’il qualifie un mobilier, nous dirons qu’il « convient » à tous. Pour définir le second, nous dirons qu’il est particulièrement « adapté » à un type de personne très précis. Que penser alors du mobilier domestique ? S’il convient à tous les occupants de l’habitation, il est alors bel et bien universel. Ce mobilier ne peut donc être particulièrement adapté à tous les occupants, mais bien à un seul dans le meilleur des cas. Si le mobilier adaptable eut pour but de réconcilier l’universel et l’ergonomique, le résultat n’a que anecdotiquement dépassé le domaine du bureau. Devons nous alors en conclure que nous pratiquons quotidiennement un mobilier non-ergonomique ?
L’ergonomie, considérée aujourd’hui comme une véritable science, est un domaine très vaste qui fait intervenir une multitude de facteurs, qui ne sont autres que les caractéristiques précises de l’homme. L’anthropométrie étudie les caractéristiques les plus objectives de l’homme. Elle consiste en l’étude des mensurations humaines. Je focaliserai mon travail sur l’aspect anthropométrique, car c’est de cette notion que part tout mon questionnement. Le terme « mobilier » est quant à lui trop général. Pour me permettre d’approfondir mon raisonnement, je me limiterai au siège au sens large du terme (Chaise – banc - tabouret). En ce qu’il est à mon sens le mobilier le plus proche du corps, il sera une cible idéale à mon travail.
Mon objectif premier est de déterminer si le siège le plus fréquemment utilisé est ergonomique ou non, au sens scientifique du terme. Bien que nous ayons déjà une idée