Espace1ereS1 La Petitesvieilles 20090523183004 20090523183054
Présentation du poème
– Un des poèmes les plus longs du recueil, dédié à Hugo (comme le poème précédent « Les Sept vieillards »), inspiré par un de ses poèmes (« Fantômes » in les Orientales) et publié en 1859.
– Facture plutôt classique avec 9 quatrains d'alexandrins à rimes croisées dans la partie I
– Il s'agit du récit de la rencontre du poète avec de vieilles femmes croisées dans la rue, pitoyables et ridicules. Problématique
Dans quelle mesure ce poème est-il moderne ?
I) L'observation et la rêverie (organisation et composition du poème)
a) Les déambulations du poète spectateur
– Énonciation : la présence du poète se signale par l'emploi du pronom personnel « je » (« je guette » v.
3, « j'entrevois » v25 - « il me semble » v. 27, « je [...] cherche » v.30) => les verbes guetter, entrevoir et chercher indiquent que le poète semble porter un regard scrutateur, presque avide, sur le spectacle des petites vieilles qui se déplacent dans la ville.
– Le poète déambule dans la ville : cf. v.26 « Traversant de Paris le fourmillant tableau » (participe présent « traversant » : insistance sur la durée)
– Les petites vieilles sont, quant à elles, désignées le plus souvent par un pronom de 3ème personne
(« aimons-les » v.5, « ils » v.9/13/17/19) qui occupe une place prépondérante dans le poème => le regard du poète semble fasciné par le spectacle comme en témoigne l'importance accordée à l'objet du regard (notez par ailleurs la valeur généralisante du pronom : ces vieilles représentent toutes les vieilles de la capitale, elle en sont le prototype, le modèle)
– Le poème s'organise ainsi dans la relation entre le « je » et les vieilles, dans ce regard fasciné : le poète est en position de spectateur, voyant, décrivant, racontant ...
– Ces créatures chétives et anonymes deviennent un nouvel objet de poésie : le poète est descendu dans la rue et prend comme objet poétique des êtres