La contrefaçon est définit par un acte criminel : des médicaments sur dosés, sous-dosés, sans principe actif (voire toxiques), circulent dans le monde presque impunément. La contrefaçon concerne aujourd’hui en grande majorité les pays émergents.
Dans les pays en développement, les médicaments qui font le plus souvent l’objet de contrefaçons sont ceux qu’on utilise contre le paludisme, la tuberculose, et le VIH/Sida.
Dans les pays développés, la contrefaçon concerne le plus souvent des médicaments coûteux tels que les hormones, les corticoïdes et les antihistaminiques.
Au mieux, l’utilisation régulière de médicaments de qualité inférieure ou contrefaits entraîne un échec thérapeutique ou favorise l’apparition d’une résistance ; mais, dans bien des cas, elle peut être mortelle. La contrefaçon concerne aujourd’hui 10 % du marché mondial, soit 45 milliards de dollars. Mais il faut relativiser ce chiffre en fonction de la zone géographique. Dans certains pays d’Afrique, jusqu’à 50 % des médicaments disponibles sont contrefaits.
Depuis quelques années, la contrefaçon de médicaments préoccupe au plus haut point le monde de la santé. Aujourd’hui, la contrefaçon est devenue un phénomène de société. Des vies en dépendent. Face à ce véritable fléau, face à ce qui devrait être qualifié de crime, les Ordres de pharmaciens sont fortement mobilisés. Ainsi, de nombreuses initiatives ont été menées par chaque pays pour lutter contre ces fraudes en règlementant de plus en plus la traçabilité du produit

Deuxième partie :
Qu'est-ce qui rapporte 10 fois plus que la fausse monnaie, 20 fois plus que le trafic de drogue?
Réponse: la contrefaçon de médicaments. Un marché qui a doublé entre 2005 et 2010, pour atteindre aujourd'hui la somme de... 75 milliards de dollars dans le monde. Quand, dans le même temps, l'industrie du médicament, la vraie, ne progressait "que" de 35 %. Ces chiffres sont issus d'un rapport très complet de l'Institut de recherche anti contrefaçon de