Espoir de paix
Après avoir présenter le document en insistant sur son contexte historique vous montrerez, en quoi il témoigne à la fois d'un espoir de paix et d'une inquiétude pour l'avenir, deux sentiments très partagés en 1945.
Le 8 août 1945, deux jours après que la première bombe nucléaire a rasé Hiroshima, l'écrivain, dramaturge résistant, Albert Camus réagit à cette événement dans l'éditorial du journal français Combat. Camus est un intellectuel, c’est-à-dire qu’il raisonne non pas seulement en fonction du contexte politique, économique ou social, mais aussi en fonction des valeurs qu’il estime devoir être celles du genre humain la «justice».
La bombe atomique a été utilisé par l'armée américaine sous l'ordre du président Truman afin de précipiter la capitulation de la part du Japon. Alors qu'en Europe la guerre s'est terminée 5 mois avant, le Japon, lui, continue de combattre. Harry Truman décide de lancer la première bombe sur la ville japonaise, afin d'épargner aux soldats de longues semaines d'attente et de combat. Le but de Camus est de dénoncer et d'intimider à travers son article, c'est pour cela que ce dernier est placé sur l'éditorial du journal pour justement convaincre les lecteurs. L'auteur cautionne l'idée de mettre fin à la guerre, en revanche il est inquiet de l'écart entre l'idéal de progrès notamment celui de l'industrie qu'il cite d'ailleurs « la civilisation mécanique » qui est censé depuis les Lumières être le but d'une société juste et les usages de la science, censée améliorer la vie quotidienne. Le drame d'Hiroshima a totalement prouvé le contraire de cet idéal et c'est cela que l'auteur critique.
Camus défend une « véritable société internationale où les grandes puissances n'auront pas de droits supérieures (...) ». Il fait ici le lien avec la création de l'ONU, à San Francisco, quelques semaines auparavant ( juin 1945 ). Ce projet est issu de la SDN, né en 1919 pour éviter les guerres et faire place à des