INTRODUCTION GENERALE
Une certaine presse pouvait citer comme titre : «Comment l’Etat gaspille-t-il notre argent » ? Cette question ainsi posée remet au centre des débats politiques et économiques, le rôle de l’Etat dans sa gestion efficace des ressources publiques. En effet, depuis les années 80, plusieurs auteurs ont dénoncé le mode de gestion de la performance dans les administrations publiques. Laufer et Burlaud (1980) vont jusqu’au point de traiter l’Etat «d’inhumaniste» et de «gaspilleur», pointant du doigt une gestion calamiteuse des cotisations du contribuable. Les auteurs remettent en cause le système de légitimité de l’Etat, dans le but de prôner un nouveau paradigme à savoir l’introduction dans les administrations publiques d’un nouveau de style de management qui met un accent sur les méthodes managériales ayant fait leurs preuves dans le secteur privé.
Fort est de constater que les anglo-saxons étaient les premiers à se pencher sur la question des styles de management dans les administrations publiques. L’étude de la NHS1 décrite par Pettigrew (1996) présente le New Public Management en fonction de quatre orientations qui ont pour facteur commun la recherche de la performance. Désormais la performance devient à la fois le moyen et la finalité des administrations publiques (Guenoun, 2009).
Cette quête absolue ou insistance sur la performance est donc devenue une exigence face aux crises économiques et financière à répétition, de plus en plus prononcées et contagieuses. Il existe une ne crise de l’Etat central, qui a tendance à déteindre sur le niveau local, du fait que les Collectivités territoriales communément appelées Collectivités Locales ont connu un accroissement de transferts de compétences conformément aux lois réformatrices de l’administration territoriale (Loi 1991 en France). Prenons le cas de la France, l’adoption de la Loi Organique relative aux Lois de Finances (LOLF) du 1er août 2001 et mis en vigueur en 2006, est une