Est ce faiblesse que de croire?
1) Essence et existence :
Dans l’histoire de la philosophie, l’essence a le plus souvent eu un privilège sur l’existence, à laquelle elle s’opposait. En effet, l’essence (« ce qu’est une chose ») présente la nature de la chose, ses propriétés essentielles, ce qu’elle possède nécessairement (ex : la sagesse de Socrate) tandis que l’existence (« le fait d’être ») n’a affaire qu’aux accidents, à des données contingentes, inessentielles (ex : le fait pour Socrate d’être assis).
2) Les preuves de l’existence de Dieu :
L’existence est considérée à partir du Moyen-âge comme le mode d’être des créatures de Dieu. Exister, c’est provenir de Dieu. Mais qu’en est-il de l’existence de Dieu ? La preuve la plus célèbre, la « preuve ontologique » pose qu’un être parfait doit posséder toutes les perfections. Or, Dieu est un être parfait et l’existence est une perfection, donc Dieu possède l’existence.
3) L’existence n’est pas un prédicat réel :
Kant refuse la preuve précédente car, selon lui, il est impossible que l’existence soit une propriété parmi d’autres des choses. En effet, la réalité (i.e. pour Kant, l’essence) d’une pièce de monnaie sera la même que cette pièce existe ou non bien que, pour moi, cela puisse être très différent. L’existence est une modalité (comme le possible ou le nécessaire) se donnant dans une perception immédiate.
4) Puissance/Acte – Possible/Réel :
Aristote distingue la puissance et l’acte. Être en acte, c’est avoir développé, sur le plan de la réalité, tout ce qui n’était que potentialité ; ainsi, une graine est, en puissance, une plante. Leibniz distingue quant à lui le possible du réel ; Une chose possible est une chose non contradictoire (au sens logique) mais toute chose possible n’est pas réelle ; elle n’existe pas nécessairement.
5) L’existence concrète de l’individu :
Kierkeggard affirme que la philosophie doit cesser d’être purement spéculative. Le philosophe étant lui-même pris dans le tourbillon du monde doit