Est-ce que le fait de montrer les faiblesses d’un personnage conduit nécessairement le lecteur à le mépriser ?
Dans chaque roman ou pièce de théâtre, il y a un ou plusieurs personnages ayant desfaiblesses. Ces faiblesses sont plus ou moins accentuées et dénoncent souvent les défauts de la société. On en arrive à se demander si ces faiblesses entrainent nécessairement le mépris du lecteur. Le faitde souligner les faiblesses d’un personnage oblige-t-il le lecteur à le mépriser ? Nous nous demandons donc, en premier lieu, si, en effet, les faiblesses d’un personnage apportent du mépris de la partdu lecteur et en deuxième lieu, si au contraire, ces faiblesses apportent de la sympathie ou de la compassion.
Tout d’abord, les faiblesses d’un personnage peuvent conduire à le mépriser. Eneffet, il est difficile pour le lecteur d’aimer un personnage pour ses défauts. Par exemple, dans L’école des femmes de Molière, Arnolphe, en plus d’être grossier et laid, croit tout savoir. Il pensequ’en épousant une femme ingénue il ne sera jamais cocu. Il y a aussi l’exemple de Roland dans Pierre et Jean de Maupassant. Celui-ci est arrogant et egocentrique. Il prétend que la mer toute entière luiappartient et se croit supérieur à tout le monde. De plus, quand un de ses vieux amis décède, il ne se soucie que de l’argent. Il n’est pas affecté par cette perte, il veut seulement savoir combien ilva hériter. Les défauts des personnages sont parfois des faiblesses et peuvent donc être méprisables.
Certains personnages sont méprisables à cause du fait qu’ils font souffrir leur entourage. DansMacbeth de Shakespeare, Macbeth est un monstre qui tue tout le monde pour devenir roi et avoir du pouvoir. Il prend du plaisir à faire du mal. Sa cruauté n’est forcément pas digne d’admiration... [à