Est-il dangereux de penser ?
Penser est un acte inévitable. Il s'agit d'une action quotidienne qui, d'après Descartes, permet de définir l'homme : « je pense, donc je suis ».
Cependant, la raison utilisée à tort peut-elle être dangereuse ? Y a-t-il un danger à penser ? En quoi est-ce dangereux ?
Afin de répondre à ces questions, nous nous intéresserons au fait que penser n'est pas dangereux mais que dans une certaine mesure cela peut être un risque.
Tout d'abord, penser c'est former des idées dans son esprit, concevoir des opinions par l'activité de l'intelligence, par la réflexion. C' est la pensée qui permet à l'homme de progresser toute sa vie durant. Avant le siècle des Lumières, seules, certaines personnes pensaient pour les autres, ce qui leur permettait d'exercer une réelle emprise. Il s'agissait essentiellement de l' Église. Celle-ci entretenait un certain obscurantisme pour asseoir sa souveraineté. Il n'était pas permis de s'opposer au Clergé.
Le siècle des Lumières commença avec les critiques et l'érudition des grands penseurs de l'époque. En effet, dans un premier temps, ils échangeaient des lettres pour discuter de tout ce qui se faisait de nouveau dans le monde puis, dans un deuxième temps, ils se réunissaient dans des cafés. Leur principal combat est bien de lutter contre l'obscurantisme et l'arbitraire. Parmi ces philosophes, on compte le métaphysicien allemand Emmanuel Kant avec notamment son œuvre « réponse à la question : Qu'est-ce que les lumières ? ». Kant écrit ce texte pour expliquer combien il est bénéfique à l'homme de penser par lui-même, sans préjugé. Pour cela il reprend la maxime d' Horace : « Sapere Aude » qui signifie « Ose penser! ». Il dénonce ainsi l'emprise, l'influence des tuteurs sur la Minorité ( grande partie de la population qui ne peut ou refuse de penser). Il qualifie les hommes de « paresseux » et « lâches » pour les faire réagir afin qu'ils ouvrent les yeux et accèdent à la Majorité ( petit groupe de