Est-il irrationnel d'aller voter ?
| |
| |
Vote : la notion de vote renvoie au latin votum défini par l'énonciation d'un vœu dans des circonstances solennelles. Au XVème siècle on se rapproche de la notion de délibération puisque le vote désigne la manifestation d'un point de vue à propos d'une question mise en débat. Au XVIIème il prend le sens de décision prise par une assemblée ou un groupe par le suffrage. C'est au XIXème siècle que le vote devient enfin l'expression d'un suffrage individuel.
Irrationalité :
C’est fondamentalement lors des élections que le peuple, le demos, exerce sa souveraineté. Depuis près d’un siècle, de nombreuses approches tentent d’expliquer les raisons poussant les électeurs à voter. En effet, l’explication du comportement électoral permet de comprendre la stabilité ou l’instabilité des choix politiques des électeurs par le biais notamment de facteurs sociaux, culturels et conjoncturels.
En France, les premières explications de la permanence du vote ont été développées par le géographe André Siegfried sous la IIIème République, dans " Le tableau politique électoral de la France de l’Ouest " en 1913. Il apparaît que la répartition spatiale des opinions est comparable aux régions géologiques et économiques, « les climats naturels recouvrent les climats politiques » écrit-il.
Mais cette approche ne permet pas de saisir les comportements des individus au sein des collectifs.
C'est grâce au développement des sondages d'opinion après la Seconde Guerre Mondiale que la sociologie électorale va remplacer la géographie électorale.
Ainsi, à l’espace géographique comme facteur explicatif du vote se substitueront des facteurs sociologiques. Jusque dans les années 70, les explications du comportement électoral étaient