Est-il plus efficace de défendre une cause ou de dénoncer une injustice à travers un personnage inventé ?
Une argumentation directe est efficace pour s’adresser aux classes dirigeantes et permet d’exposer clairement ses idées, ses opinions. Elle fait appel à la réalité, contrairement au personnage fictif, et on sait explicitement à quoi l’on fait référence. L’article « J’accuse… ! » d’Emile Zola, publié dans le journal L’Aurore du 13 janvier 1898, en est un exemple. Par cette lettre ouverte au Président de la République Félix Faure, l’écrivain conteste une décision de justice au nom de valeurs universelles lors de l’affaire Dreyfus qui sera dès lors relancée.
Cependant, l’argumentation explicite peut provoquer une lassitude pendant sa lecture, ce qui est moins fréquent dans une argumentation implicite.
En effet, cette dernière est plus divertissante, plus plaisante car elle comporte une histoire, que ce soit dans un roman, une nouvelle, une pièce de théâtre, une chanson, un conte philosophique ou dans un autre art tel que le cinéma. Il est aussi plus facile et plus agréable de dénoncer une injustice au travers d’un exemple, que ce soit l’auteur qui le montre, ou le lecteur qui le comprend.
L’utilisation d’un personnage inventé permet de toucher plus de lecteurs car il y a