Et si le développement humain était culturel ?
Le système de production en pays mossi est généralement dominé par la culture vivrière de céréales principalement sorgho, mil et maïs associée ou non à d'autres spéculations : arachide, voandzou, niébé, etc.
L'espace de production familiale est souvent éloigné de l'espace habité en fonction de la pression humaine sur les terres et ne bénéficie généralement pas d'apport conséquent de fumure organique. Il arrive que les femmes bénéficient de lopins de terres à proximité des lieux d'habitation (champs de case) pour la culture de gombo, oseille, corchorus ou tout autre produit à utiliser frais ou sec comme condiments dans la préparation des repas.
La propriété foncière et toutes les décisions relatives à l'exploitation familiale (organisation des travaux champêtres) et à la gestion des stocks de céréales engrangés est le fait du chef de famille. La femme bien qu'assurant la préparation des repas, n'est pas autorisée à connaître le niveau de remplissage du grenier encore moins à prélever les céréales. Le prélèvement des rations (journalières ou hebdomadaires) du grenier relève des prérogatives exclusives du chef de famille ; il peut responsabiliser de façon ponctuelle un garçon pour cette tâche.
Le mossi conquiert le foncier et valorise l'espace de production grâce à la main d'œuvre. Ainsi, plus celle-ci est nombreuse et plus l'espace de production est étendu et par conséquent la production céréalière engrangée sera importante (en année normale de pluviométrie et dans les conditions de fertilité des sols acceptables).
Le chef de famille mobilise l'ensemble des membres de la famille pour les travaux champêtres. Les vieilles personnes impotentes veillent sur les nourrissons pendant que leur mère s'attèle aux labours et autres tâches production (semis, labours, récolte).
Pendant les périodes d'activités intenses notamment de labours et pour respecter la saisonnalité des activités