Etat et économie de marché
L'économie mondiale est en berne. Depuis 2007 et l'éclatement d'une crise aux États-Unis, l'ensemble des économies s'est trouvé affaibli et un grand nombre d'agents économiques en ont subi les conséquences. On constate notamment en France au cours des années 2008 - 2009 une baisse du Produit Intérieur Brut de plus de 3 %, du jamais vu. Les deux baisses de PIB connues auparavant ont eu pour conséquence directe le changement d'orientation de la politique économique interne. Avant ce choc de la fin des années 2000, la politique mise en œuvre était une politique de « laisser-faire ».
Quel est le véritable rôle de l’État au sein de l'économie actuelle ?
Afin de répondre à cette question, nous étudierons dans un premier temps la crise des subprimes, avant de mettre en évidence le retour inévitable de l'interventionnisme.
I – La crise des subprimes
A) L'origine de la crise
La Banque Centrale Américaine (FED) a abaissé son taux directeur à 1 % pour favoriser la consommation. Les ménages ont donc pu contracter des prêts immobiliers à des taux anormalement bas. Des financiers ont créé des produits financiers à partir des créances des ménages sous couverts de produits dérivés. Lorsque le taux de la FED a augmenté (5%), les ménages ont été dans l'incapacité de payer leurs dettes. La bulle immobilière explose en 2007. Les ménages perdent leur maison, qui entre-temps, a perdu de la valeur. Cette situation conduit les propriétaires de titres « pourris » à les revendre. Seulement, ces titres sont invendables : le cours du titre s'effondre, entraînant la faillite de la banque Leishmanie Brossiers. Cette crise financière engendre une crise de confiance, et donc une crise de liquidités.
Les banques ne jouent plus leur rôle de prêteur. Les entreprises n'ont plus les moyens d'investir et les ménages de consommer.
On se rend compte, à cause de cette crise, que le marché ne s'autorégule pas (la Main Invisible d'Adam Smith ne s'applique pas), et qu'une