Etre libre est-ce dire non ?
Dans les années 1970, l’Iran est soumis au régime impérialiste de la dynastie des Pahlavi. Le Shah (terme persan pour empereur) de l’époque, Mohammad Reza Shah Phalavi, engage de grandes réformes pour transformer le pays. Il entreprend, par référendum, un vaste programme de progrès social et de développement économique (la Révolution blanche) associé à une répression des mouvements d’opposition politique auxquels il est confronté. Ayant une conception plus nationale, réformiste et autoritaire de la politique intérieure il est très impopulaire auprès des classes moyennes ainsi que du clergé traditionaliste. En effet, si la politique du Shah a amélioré considérablement le niveau de vie des Iraniens et a permis au pays une modernisation rapide dans les années 1960 et 1970, elle a également contribué à élargir le fossé économique, social et culturel entre une élite fortement occidentalisée et une classe populaire sensible au conservatisme religieux. Le suffrage universel pour les femmes ainsi que la mise en place d'un examen professionnel pour les aspirants théologiens islamiques (les mollahs) ne fit qu’accroître son impopularité auprès des représentants de la religion musulmane, alors très influents dans la société iranienne. En 1978, de plus en plus critiqué, le shah dut faire face à un soulèvement populaire (la Révolution iranienne) mené entre autre par l’un de ces représentants islamistes, l’Ayatollah Khomeini. Débordé, le Shah part en exil et est destitué de ses fonctions. Par conséquent Khomeini, leader populaire de la révolution, s’impose en tant que « Chef spirituel suprême » pour être à la tête du nouveau gouvernement. Dès son arrivée au pouvoir, une république islamique est mise en place ainsi qu’une nouvelle constitution. Elle institue notamment un président et un Parlement élus au suffrage universel direct pour quatre ans, mais l'ensemble des institutions est dominé par la religion avec à sa tête