Etude analytique l esp ce humaine Robert Antelme
« L’espèce humaine » de Robert Antelme
INTRODUCTION
L’extrait L’espèce humaine de Robert Antelme, est un témoignage publié en 1947 dédié à sa sœur Marie-Louise, morte en déportation. Robert Antelme est un philosophe français, né en 1917 et mort en 1990. Résistant, il est déporté à Buchenwald, à Gandersheim puis à Dachau de juin 1944 jusqu’à la fin de la guerre.
Dans son livre, il relate son expérience dans les camps de concentration afin de laisser à l’homme toute sa dignité.
Dans le passage, il affirme qu’il n’y a qu’une espèce humaine, que l’humanité ne se définit pas selon des races contrairement aux animaux, et que le grand crime des nazis aura été de vouloir instaurer des catégories entre les hommes comme s’il y avait eu des races inférieures et une race supérieure. (la race aryenne)
Nous nous demanderons comment Robert Antelme retranscrit son expérience des camps de concentration tout en laissant la dignité de l’homme préfigurer.
Nous verrons dans une première partie, un témoignage bouleversant qui dénonce la déshumanisation mise en œuvre dans les camps de concentration, puis dans une seconde partie, une méditation sur l’humanité, l’espèce humaine.
I- un témoignage bouleversant qui dénonce la déshumanisation mise en œuvre dans les camps de concentration.
A- L’évocation de la nature active, vivante, belle et puissante.
-L’ouverture du passage est faite de petites touches évoquant la nature grâce à la personnification des éléments de la nature endormie ou respirante et sereine.
L.2 : « Sommeil saint et repus », L.3 : « nourrissent », « transpirent », « aucun bruit », « gorge d’eau », « puissance de l’arbre ».
On trouve une écriture lyrique aux lignes 3 et 4, de prose poétique L.1 « cette nature vivante ».
Le rythme du texte descriptif n’est pas statique. En effet, chaque élément de la nature est associé à un verbe d’action « se nourrissent », « transpirent », « respirent », et « se couvrent ».
-La toute puissance de la nature L.9, «