Etude de cas La bulgarie
a. A l’échelle nationale
Suite à cette crise bancaire de 2014, le Parlement a été dissous le 6 août et des élections anticipées ont été organisés le 5 octobre dernier.
Le pays a donc connu cette crise bancaire, marquée par des retraits massifs de liquidités (« bank run ») au sein de la FIB et de la KTB (respectivement 3ème et 4ème banques du pays), ce qui a fait craindre une déstabilisation du système bancaire local. Une aide d’Etat d’1,7 Md €, autorisée par la Commission européenne, a permis de fournir des liquidités et de rétablir le fonctionnement normal de la FIB. La KTB, placée avec sa filiale « Viktoria Commercial Bank » sous surveillance spéciale, est quant à elle en voie de liquidation judiciaire : les rapports de surveillance commandés à l’été 2014 ont révélé dans ses comptes un déficit de près de 2 Mds €, ce qui a poussé la Banque nationale de Bulgarie à lui retirer son agrément début novembre. Les failles dans son système de supervision bancaire ont conduit la Bulgarie à manifester un intérêt nouveau pour l’Union bancaire. Aucune demande officielle de participation n’a encore été faite à ce stade, mais la banque nationale bulgare compte s’y préparer en réalisant fin 2015 un audit des actifs des banques présentes dans le pays.
Mais la situation macro-économique et la stabilité financière de la Bulgarie ne semblent pas menacées dans un avenir proche. Grâce au maintien de taux d’intérêt relativement bas, les entrées de capitaux à court terme, potentiellement volatiles, ont été limités. De plus, le soutien du FMI au titre de la balance des paiements devrait suffire à assurer une balance extérieure à peu près équilibrée. Néanmoins, à moyen terme, les crises dans un certain nombre d’autres économies émergentes pourraient tout de même avoir un impact significatif sur les comptes courants de la balance des paiements.
Dans le secteur bancaire, la situation s’est donc considérablement améliorée et l’on assiste à une certaine « renaissance