Etude de cas mittalsteel
-----------------------
Retour sur le passé d’un stratège
1- Mittal Steel & co
Le géant indien
Mittal, détenu à 88% par le milliardaire britannique d’origine indienne, Lakshmi Mittal, est le numéro 1 mondial de l’acier avec ses 58 millions de tonnes de production.
Avec Arcelor, ils contrôlent 10% de la production mondiale.
Le N°2 européen : Arcelor
Issu de la fusion du français Usinor, du luxembourgeois Arbed et de l’espagnol Aceralia, sa production est de 50 millions de tonnes.
Les autres poids dans la balance : ThyssenKrupp et Dofasco
L’allemand ThyssenKrupp, présent sur le marché sidérurgique, est un allié stratégique de Mittal dans un futur et éventuel partage du marché (alors qu’il est européen...mais c’est un autre débat !)
Le canadien Dofasco, cible d’une bataille boursière entre Arcelor et ThyssenKrupp, sera finalement absorbé par Arcelor.
L’émergence asiatique
Le japonais Nippon Steel, le 3ème producteur mondial avec ses 30 millions de tonnes par an, promet un marché saturé et sur-capacitaire.
2- Ses stratégies
L’entreprise familiale se porte bien, avec un endettement qui représente la moitié de ses fonds propres, affiche une bonne marge bénéficiaire (Ebitda de 24.5% au premier semestre 2005, malgré la baisse des prix de l’acier de 20%) et assure une excellente rentabilité.
Surfant sur la hausse des cours, sa croissance s’explique par plusieurs choix stratégiques :
Alors que les Européens se débarrassent de leurs actifs non sidérurgiques, en particulier miniers, Mittal applique une stratégie verticale :
Sur du long terme, il investit avec audace dans tous les secteurs qui flambent :
Les matières premières :
En 95, il prend possession d’une mine de fer géante en déroute au Kazakhstan, et devient auto-suffisant à 45% en minerai et à 80% en coke.
Arcelor rame avec une hausse de 70% du prix de son minerai de fer.
Transport maritime et ferroviaire :
Il y détient des intérêts et