Etude de cas presse
ETUDE DE CAS N°1
Document n°1 : Un univers toujours plus inaccessible pour les Européens, Le Monde, 25 Septembre 2013.
Face au luxe, les Européens commencent à déchanter. C'est la thèse développée par Rémy Oudghiri, directeur du département Tendances et Prospectives de l'institut Ipsos, à la lumière d'une enquête effectuée auprès d'un échantillon de 5 000 personnes.
Les conclusions de cet Observatoire des clientèles du luxe d'Ipsos, rendues publiques mardi 24 septembre, ont de quoi semer le doute chez les géants du secteur – LVMH, Kering, Richemont, Chanel ou Rolex. Le chercheur laisse entendre que le luxe européen a de fortes chances d'être un jour populaire partout dans le monde sauf en Europe – là où pourtant il est fabriqué.
Par rapport à la dernière enquête de 2007, réalisée aussi auprès de classes moyennes et supérieures, "de plus en plus d'Européens constatent que l'univers du luxe leur est aujourd'hui devenu inaccessible". C'est le cas de 74 % des Espagnols, 79 % des Français, 49 % des Italiens, 57 % des Allemands et 59 % des Britanniques.
Un nombre non négligeable d'Européens – qui s'achetaient parfois un parfum de marque – apparaissent "refroidis", essentiellement à cause de la crise économique qui sévit depuis 2008 et d'autres raisons "plus profondes, touchant au contrat de confiance qui lie le luxe à ses admirateurs", affirme M. Oudghiri. Pour de nombreux sondés, "les prix ont augmenté ces dernières années beaucoup plus vite que la qualité", note-t-il.
Pour 88 % des Européens, l'afflux de touristes étrangers – chinois, arabes ou russes – "a eu un effet inflationniste sur les prix".
JUSTIFIER LE RAPPORT QUALITÉ-PRIX
L'envie de luxe des acheteurs européens compte encore une bonne quantité d'adeptes. Les fidèles – toujours séduits par les marques – pèsent 45 % de l'échantillon. Les riches et jeunes "fans", qui ont de plus en plus envie de luxe, représentent encore 10 % des sondés en Europe, ce