Etude de la contribution des assimilats de la tige à l’adaptation du blé dur (triticum durum desf.) aux stress abiotiques sous climat méditerranéen
La sélection du blé dur (Triticum durum Desf.) des régions à fortes contraintes hydriques et thermiques a fait peu de progrès du point de vue amélioration du rendement en grain et de l'adaptation à l'environnement. Les difficultés résident dans l'identification et la caractérisation des paramètres liés à la résistance aux contraintes climatiques. Cette caractérisation est le plus souvent faite à travers l'observation et la quantification d'une multitude de caractères mesurables sur la plante dont le rendement en grain qui détermine le choix d’un cultivar donné par l’utilisateur (Richards et al., 1997). La caractérisation des mécanismes qui contrôlent la tolérance aux stress et leurs liaisons avec l’adaptation au milieu constitue l’axe de recherche le plus d’actualité. Parmi les mécanismes qui permettent à la plante de minimiser la baisse de rendement en grain sous stress abiotiques, le transfert des sucres solubles stockés dans le pédoncule de l’épi est souvent rapporté (Housley et al., 1982, Triboi et al., 1985, Siddique et al., 1990). Plusieurs études ont, en effet, attiré l'attention sur l'importance de l'assimilation de la pré-anthèse dans la détermination du rendement en grain et de la biomasse aérienne accumulée au stade épiaison (Siddique et al., 1989 et 1990). Le remplissage du grain est conditionné par l'assimilation post-anthèse, par la translocation des assimilats produits et stockés avant anthèse et par le degré de la respiration au cours du remplissage (Balkema-Boomstra, 1988). Le transfert des assimilats produits avant l'anthèse a été étudié sur orge par Gallagher et al., (1976) et sur blé tendre par Austin et al. (1980) et Triboi et al., (1985). Housley et al., (1982) trouvent que la contribution des assimilats de la pré-anthèse au rendement variait de 10 à 70% selon l’environnement de production. Cette contribution est relativement plus importante sous stress qui limitent surtout l'assimilation