Etude de marcher
À la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle, les « vieux », que l’on n’appelait pas encore les « Seniors », étaient traités avec respect. Il est vrai qu’à cette époque, beaucoup de jeunes vivaient en milieu rural et dépendaient directement ou indirectement des plus âgés. Alors la vieillesse était synonyme de bonne santé, de qualité de vie, de modération. Aujourd’hui, pour être accepté par la société, il faut être ou paraître jeune.
La négligence, par le marketing et la communication, de millions de consommateurs argentés, disponibles et ne demandant qu'à être sollicités, semble être un mystère. Jean-Paul Treguer indique certaines idées préconçues à cette irréflexion marketing telles que la peur de la mort, la dictature du Jeune, Beau et Sportif, la crainte de dévaloriser son image. L'approche de la clientèle Senior requiert donc une extrême prudence car c’est un consommateur expérimenté et exigeant.
Le marché des plus de 50 ans connaît une période de pleine expansion. Fort pouvoir d’achat, bonne santé et disponibilité : trois raisons majeures qui font que les Seniors consomment plus mais différemment. Le marché de "l'or gris" est rentré dans le monde du marketing.
Il apparaît en effet nécessaire de se préparer à satisfaire de multiples besoins nouveaux de consommateurs qui, à l'âge de la retraite, auront à peine dépassée la moitié de leur vie. Une longévité qui va exacerber les soucis de santé, d'apparence, de facilité d'usage Des besoins inconnus ou non satisfaits jusqu'alors prendront toute leur importance. Ils n'ont rien de commun avec les papys et mamys d'hier. Ils profitent de leur temps et de leur argent. Ils marchent, ils sortent, ils courent, font du sport, sont hyperactifs Les Seniors appréhendent la retraite comme un nouveau départ : ils peuvent enfin s'adonner à leurs loisirs et à la société de consommation dont les restrictions de la vie active ont pu les priver.
Dans ce contexte, on va se demander qui est cette