"Comment la filière cognac peut-elle faire évoluer ces circuits de distribution?"

"Quels sont les différents moyens mis en œuvres pour faire face aux concurrents en France?"

Une superficie de 75 110 hectares de vignes répartis entre six appellations, dénommées « crus », en cépages blancs, ouvrent droit à l’Appellation d’Origine Contrôlée « Cognac ». Cette AOC est défendue et organisée par une interprofession, le Bureau National Interprofessionnel du Cognac (BNIC). C’est un spiritueux dit de « luxe » qui est commercialisé à hauteur de 96.4% à l’exportation, majoritairement par les maisons de négoces. Ainsi le marché français est faible et ne cesse de régresser.
Afin de mieux comprendre ce phénomène on peut se poser différentes questions : Comment se positionne le « Cognac » sur le marché des spiritueux français ? Qui sont les consommateurs français ? Quels sont leurs attentes ? Qui sont les plus grands concurrents sur le marché des spiritueux ? Quels sont les différents moyens mis en œuvres pour faire face aux concurrents en France? Ces diverses interrogations feront l’objet de cette étude.

Pendant de longues années le cognac a eu la seule image de « digestif ». Aujourd’hui, il joue sur deux tableaux, le classique : digestif et celui de l’apéritif par le biais de cocktails. Effectivement la France reste consommatrice d’eaux-de-vies jeunes, soit 62.2% de la consommation de cognac en qualité VS et Trois Etoiles. Bien sûr, les régions les plus consommatrices sont tout d’abord la région de fabrication, « Les Charentes », où les jeunes en font la communication lors d’apéritifs, tant ordinaires que festifs. La région parisienne arrive dans un second rang, grâce à la mise en valeur faite par les restaurateurs et hôteliers.
Inévitablement on recense deux styles de consommateur. Les cognacs âgées sont onéreux et sont plus particulièrement destinés aux personnes ayant un niveau de vie élevé et d’un certain âge. En revanche, les cocktails sont réalisés avec des