Etude sur l'illusion dans le théâtre à travers l'Illusion Comique et La Tempête

1635 mots 7 pages
Le théâtre fait partie intégrante du paysage culturel d'une société pour le moins rationaliste et terre à terre. Mais pourtant, il représente pour beaucoup un échappatoire à ce rationalisme et, au même titre que le cinéma, a le statut du rêve: une construction imaginaire dont le spectateur sait qu'elle est radicalement séparée de la sphère de l'existence quotidienne. Il subsiste donc ici une rupture nette entre le théâtre, considéré comme un monde à part, issu de l'esprit créatif des dramaturges et metteurs en scène, et la vie quotidienne, qui représente le monde réel, empirique, tangible. Cependant, il est possible d'entrevoir un lien entre ce monde réel et celui du théâtre. En effet, on peut sortir de la vision artistique, ou du moins esthétique, du phénomène théâtrale, de cette conception du théâtre pour lui et par lui pour lui accorder une importance dans la vie quotidienne. Comme le dit Jacky Martin , il faut percevoir le théâtre sur un double niveau, il est à la fois un spectacle et un phénomène rationnel. Cette question de la perception du théâtre à travers un double filtre sera au cœur de notre problématique et nous nous interrogerons sur l'illusion théâtrale elle-même. Ainsi, la réelle question est de savoir si oui ou non il existe une illusion théâtrale, s'il existe réellement une rupture entre la vie quotidienne et le monde du théâtre. Deux œuvres servirons majoritairement d'exemple, La Tempête de Shakespeare et L'Illusion Comique de Corneille. Nous verrons dans premier temps qu'effectivement le théâtre est séparé de la sphère de la vie quotidienne par bien des aspects, notamment grâce à la représentation scénique qui peut li donner le statut de rêve. Puis nous constaterons dans un second temps qu'on peut tout de même insérer le théâtre dans cette sphère, qu'il est bien un phénomène rationnel, notamment grâce à se capacité communicative.

Le théâtre est radicalement séparé de la sphère de l'existence quotidienne. Il l'est autant par son aspect

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