La 1ère Guerre mondiale (1914-1918)

Etude d’un monument aux morts :

Saint-Beauzire

Introduction :

Au sortir de la 1ère Guerre mondiale, qui se termine par l’armistice du 11 novembre 1918, les différents pays belligérants entament des deuils nationaux. Le bilan humain est effectivement très lourd, en particulier pour les peuples ayant été au centre du conflit. La France totalise 1,39 million de morts, soit 17% de ses mobilisés, et les trois quarts des Français sont alors touchés par au moins un deuil.
Parmi les différentes formes que prend cette volonté de se souvenir du conflit, figurent les monuments aux morts érigés dans de très nombreuses communes. Leur construction est en outre un des éléments les plus symboliques et visibles de cette volonté de recueillement générale.
En quoi ce recueillement au lendemain de la guerre, puis le devoir de mémoire, ont-ils été mobilisateurs dans la société française, à travers ses monuments aux morts ?

1) Un choc socio-culturel avant tout, touchant toute la population par ce processus de deuil.

En effet, Saint-Beauzire, dont la population est de l’ordre de quelques centaines d’habitants au début du XXème siècle, est affecté par le conflit armé de la Première Guerre mondiale à hauteur de 44 morts. L’impact local est donc important, et on assiste au lendemain de la guerre à un deuil général, expliquant la mise en place d’un monument aux morts. Lors de l’inauguration, le lundi 20 février 1922, le cortège n’inclue pas seulement les familles, avec notamment de nombreux enfants mis en avant, mais prennent part également des membres du clergé, qui jouent donc un rôle important dans ce processus de deuil. Des associations, aussi présentes lors de cet évènement, montrent bien le caractère mobilisateur du temps du souvenir. Il s’agit par exemple de l’ARAC (Association Républicaine des Anciens Combattants), ou encore d’autres association de soutien aux victimes ou personnes affectées par la guerre. On voit donc bien que