Une organisation est un ensemble d'individus qui ont un objectif commun et qui s'organisent pour l'atteindre. Cependant, les partenaires de l'entreprise ont des motivations et des intérêts différents. Par conséquent, s'il semble logique que le dirigeant qui exerce le pouvoir dispose d'avantages, il doit néanmoins rendre des comptes. La notion de pouvoir renvoie à celle de contrôle. Ainsi, des contre-pouvoirs s'organisent à l'intérieur comme à l'extérieur de l'organisation.
1. Quels sont les contre-pouvoirs internes ?• Les salariés sont directement concernés par le pouvoir managérial, puisqu'ils doivent mettre en œuvre les décisions des dirigeants. Ils constituent de fait un contre-pouvoir, car les objectifs ne peuvent pas être atteints sans leur participation active. Ce contre-pouvoir est exercé, soit directement par les salariés, soit par des intermédiaires qui peuvent être : les délégués du personnel qui, dans tous les établissements de plus de dix salariés, transmettent les revendications individuelles et collectives des salariés aux dirigeants ; le comité d'entreprise, obligatoire dans les entreprises de plus de cinquante salariés, qui leur permet d'être informés et assure leur participation à la gestion de l'entreprise.
Le contre-pouvoir des salariés s'exprime soit par le dialogue social (négociations), soit par le conflit social (manifestations, grèves).Le MEDEF (Mouvement des entreprises de France), lors de son université d'été de 2006, a noté que le développement de l'actionnariat salarié est un phénomène non négligeable qui peut conduire à la participation des salariés actionnaires au conseil, en tant qu'administrateurs.
• Les syndicats représentent un contre-pouvoir important au sein de l'organisation. En effet, selon les termes du Code du travail, ils jouent plusieurs rôles : ils sont seuls habilités à représenter les salariés dans le cadre des négociations collectives des conditions générales de travail ; ils proposent des