Etudes sur louise labé
Questions/commentaires: 1)Répétitions/reprises, analyse: Ce sonnet repose sur un certain nombre de répétitions. Outre les effets de reprise propres à la forme du sonnet (2 quatrains suivis de 2 tercets; système de rimes: embrasées des vers 1 à8)- et qui ne sont donc pas de la volonté de la poétesse-, on constate que certains mots sont présents de façon évidente à plusieurs reprises. Tout d’abord, chacun des premiers vers de chaque quatrain (v1 et v5) est scandé par 2 ‘’Ô’’ aux premières et cinquièmes syllabes de décasyllabe. Ce mot est une interjection qui permet d’invoquer et/ou d’exprimer un vif sentiment. Or l’auteur mêle ces deux éléments: elle commence par s’adresser à ses sentiments (CF. v8: il s’agit donc d’une forme d’allégorie) pour traduire son état d’esprit. En effet, on comprend que ses attentes amoureuses (v1) son déçues (v5), ce qui la blesse (v9 à 11). D’ailleurs, l’évocation de ses souffrances fait l’objet de la 2eme répétitions , celle du mot ‘’Que’’ (v9 à 11 et v13). Cette conjonction est répétée sous la forme d’une anaphore (reprise d’un même mot en début de phrase ou vers), ce qui ajoute de la force à l’énumération des blessures infligées (’’plais’’v13). La sonorité explosive ([k]) vient, en outre, souligner la puissance de cette douleur. On peut d’ailleurs ajouter que la reprise de l’adjectif ’’nouveaux’’ (v10)/ ’’nouvelle’’ (v13) amplifie cette impression: c’est une douleur permanente car sans cesse renouvelée que subit Louise Labé. C’est un cercle vicieux: une sorte de supplice .
2)champ lexical de la douleur/commentaire: La focalisation sur la souffrance dans le poème se lit a travers le champ lexical de la douleur: ‘’soupirs’’, ‘’larmes’’ (v2); ‘’cruautés’’, ‘’durtés’’ (élision du e: licence poétique) (v5); ‘’plaie’’ (v13). Ce champ lexical est omniprésent ce qui rend compte de la puissance de la souffrance évoquée. Louise Labé se présente comme une martyre de l’ ‘’Amour’’ (v9). Elle reprend ainsi l’image traditionnelle