DIAGNOSTIC ET EVALUATION DES ENTREPRISES
Introduction générale
Evaluer, c’est apprécier la valeur. La valeur d’un bien est fondée sur la notion de change. On peut la définir comme le prix d’équilibre auquel le vendeur accepte de vendre et l’acheteur accepte d’acheter. Dans le domaine des affaires, la notion de valeur revêt un intérêt primordial. Ainsi, dans le cadre de l’entreprise, la nécessité d’une évaluation se rencontre à l’occasion des opérations suivantes :
L’acquisition ou la vente globale de l’entreprise ;
La prise de contrôle d’une société par l’acquisition d’une fraction importante de son capital ;
L’acquisition de titres dans le cadre de la gestion d’un portefeuille
La réévaluation des bilans
La privatisation des sociétés étatiques
La fusion de sociétés ou l’apport partiel d’actifs
L’évaluation périodique de l’entreprise dans le but d’apprécier ses points forts et ses points faibles.
Au-delà des difficultés d’ordre purement technique posées par l’application de telle ou telle formule, ce qu’il faut considérer, c’est en fait qu’il existe deux grandes approches dans l’évaluation des entreprises : une approche matérialiste et une approche fondiste.
L’approche matérialiste s’est développée vers la fin de la Révolution Industrielle lorsqu’il a paru évident que le capital s’incorporait de plus en plus en immobilisation et de moins en moins en Actif Circulant. Assimilant la notion de capital à sa contrepartie située à l’Actif du bilan, les praticiens des affaires développèrent donc des formules d’évaluation fondées sur l’appréciation de la valeur patrimoniale de l’entreprise. L’approche fondiste considère au contraire le capital comme un fonds, c’est-à-dire, comme une valeur monétaire ne correspondant pas exactement aux actifs qu’elle permet de détenir. Le courant fondiste estime que la valeur d’une entreprise est liée à l’espérance mathématique d’un gain que les détenteurs de l’entreprise peuvent espérer. Autrement dit, la valeur de l’entreprise