Etudiante
PAR
Nicole DECOOPMAN Amiens à Maître-Assistante l'U niaersité d,'
Traditionnellemento le rapport société civile/Etat renvoie à la distinc' tion public/privé l. Cette distinction sera envisagée ici à travers les acteurs économiques que sont les entreprises, pulliques et privées. Pendant assez longtemps, on a pu penser qu'il s'agissait là de deux mondes -différentsf à la fois en raison des objectifs visés et des profondéÀent méthodes utilisées. Les entreprises privéeso soumises à la concurrence dans une économie de marché, doivent vivre et éventuellement survivre en dégageant des profits. Les entreprises publiques sont' en tant que publiquei, soumises-à des contraintes de service public et d'intérêt général définies et imposées par I'Etat. Ces caractéristiques restent valables. Cependant, une double évolution infléchit ces données de base. D'une part, I'entreprise privée ne poursuit pas uniquement des buts d'intérêts particuliers - ceux des actionnaires, âirigeanis, salariésocréanciers - slals également des buts d'intérêt général : loexistence d'entreprises privées florissantes permettant le maintien des grands équilibres économiques et sociaux. A ce titre, les pouvoirs publics ne peuvent se désintéresserdu sort des entreprises privées. La_ques' iion du degré et des modes d'intervention de I'Etat dans la vie de ces entreprises ie pose alors, la limite de cette intervention étant une < pubJicisatiôn > des entreprises privées. D'autre Part' en ce qui concerne les entreprises publiques, on àssiste à un changement de mentalités et de
l. D. Lochak, u La société civile: concept ou gadget D,supra.
ENTREPRTSES pRrVÉES, ENTREPRTSES PUBLIQUES
IB3
comportementso I'impératif de service public cédant le pas à celui d'efficacité et de rentabilitéz, au point que I'on peut se demander si I'on n'assiste pas à un phénomène de < privàtisation i des entreprises publiques. En somme, la question que l'on peut se poser est