Etudiante
Il y a un peuple en Europe qui existe parmi nous depuis presque mille ans. Un peuple toujours discriminé et jamais intégré. Un peuple qui n'a jamais voulu se battre pour un territoire et qui reste à l'écart de tout progrès idéologique, philosophique et économique. Ce peuple, ce sont les « Roms ». Présentent en Europe dès le XIè siècle, ils forment au XXIè siècle la minorité la plus importante en termes numériques. Selon les estimations, près de 10 millions de Roms vivent dans l'Union Européenne dont une majorité dans des conditions comparables à celles du Moyen Age. Souvent sans électricité et eau potable, loin d'une hygiène normale, le taux de mortalité chez les Roms reste très élevé. Ce sont les enfants abandonnés de l'Europe. « Rom » signifie "homme accompli et marié au sein de la communauté " en langage romani, et c’est par ce terme qu’ils se désignent eux-mêmes. En français, on peut désigner les Roms par d'autres mots, comme ceux de Gitans, de Tsiganes, de Manouches, de Romanichels, de Bohémiens ou de Sintis. D'après les historiens, les Roms, après avoir quitté l'Inde, sont passés par la Mésopotamie vers le Proche-Orient et la partie asiatique de la Turquie, où une grande partie des Roms serait restée pendant environ trois siècles (entre le XIIe et le XVe siècles). Suite à l'expansion mongole et turque, ils ont continué en passant par l'Asie Mineure et les Balkans, s'arrêtant un certain temps en Grèce pour continuer par la vallée du Danube jusqu'en Europe centrale. Une autre aile est allée vers l'Arménie, le Caucase et, plus tard, la Russie pour atteindre même la Scandinavie. Au XVe siècle, les Roms ont déjà été dispersés dans toute l'Europe, y compris l'Angleterre et l'Écosse Les normes non formelles des Roms n'étaient pas toujours en harmonie avec le système des normes et des valeurs de la population majoritaire. Même aujourd'hui, il est difficile de trouver un compromis. Cela peut s'expliquer par le fait