Eugène inoesco
L'originalité du musée tient surtout à l'insertion d'une section architecturale dans un parcours présentant d'autres formes artistiques, dont la lecture est bien différente. On a donc cherché à travailler en recherchant les parallèles, les correspondances, les interactions, en élaborant un programme qui tient compte de toutes les diversités mais aussi de toutes les proximités d'une période exceptionnelle.
Le musée lui-même, émanation de l'esthétique et des techniques du XIXe siècle, se prête à l'évocation des travaux réclamés par les conditions de la vie moderne, comme à celle de la diversité des matériaux utilisés et de l'apport de l'industrie dans l'élaboration des nouveaux programmes. L'architecture y bénéficie d'espaces permanents. Il était impossible d'illustrer les grandes transformations menées par Napoléon III et le préfet Haussmann, qui donnèrent à Paris son visage de capitale moderne. On a donc choisi de privilégier l'un des édifices emblématiques du Second Empire, achevé par la Troisième République : le Nouvel Opéra de Paris, construit par Charles Garnier de 1863 à 1875. Toute une génération d'artistes, peintres, sculpteurs, décorateurs et ornemanistes y a travaillé, et ce modèle influence durablement l'architecture occidentale.
Située au fond de la grande allée centrale du musée et mise en espace par Richard Peduzzi, la salle de l'opéra tente de rendre compte de tous les visages du monument, urbanisme, architecture et décoration, au moyen d'une coupe longitudinale en plâtre polychrome, présentant l'édifice tel qu'il était lors de son inauguration le 5 janvier 1875, ainsi