Deux mois plus tard, le premier janvier 1820, M. Grandet est heureux parce qu’il a réussi une spéculation, offre un napoléon à sa fille en lui disant : «Il faut de l’argent pour être heureux. » et demande à sa fille de lui montrer son or ; elle lui répond qu’elle a donné son or : «Mon père, si vous me faites des présents dont je ne sois entièrement maîtresse, reprenez-les … je suis majeure… j’ai fait de mon argent ce qu’il m’a plu d’en faire.» Devinant qu’elle a donné son or à Charles, il la maudit et la punit en la tenant enfermée dans sa chambre, au pain et à l’eau (pendant plusieurs mois). Mme Grandet essaie en vain de la défendre et commence à se sentir mal : elle tombe malade très rapidement. La même année, Mme Grandet, qui désormais est gravement malade, demande au notaire Cruchot d’intervenir.C’est alors que M. Grandet accepte de se réconcilier avec sa fille, car elle risquerait, pense-t-il, de conserver sa part d’héritage, à la mort de sa mère : il fera en sorte qu’elle y renonce. Au mois d’octobre 1822, Mme Grandet meurt en chrétienne : «Elle tremblait de laisser cette brebis, blanche comme elle, seule au milieu d’un monde égoïste qui voulait lui arracher ses trésors. » Après la mort de sa femme, le père Grandet fait signer un document à Eugénie par lequel elle renonce à sa part d’héritage : «Voilà comment doivent se faire les affaires. La vie est une affaire: Je te bénis! Tu es une vertueuse fille, qui aime bien son papa.» Le père Grandet, sentant le poids des ans, révèle à sa fille les secrets du ménage et lui enseigne ses “façons d’avarice”: Cinq