Euro/dollar
En économie la question du taux de change « optimal » ou « d’équilibre » a été toujours une question épineuse qui comporte une dimension politique très importante. Nous tenterons dans ce qui suit d’éclaircir un tant soit peu le tenants et les aboutissants du débat sur le taux de change euro/dollar.
Un peu d’histoire
Pour cerner les rouages du débat sur la parité euro/dollar, une perspective historique s’impose. En effet, dès le traité de Rome 1957, il a été question de converger à terme vers une union politique, qui déboucherait sur une union monétaire. En 1971, La fin du système de Bretton-Woods de l’après guerre, a engendré un flottement accru des monnaies qui sont devenues proie à la spéculation financière. La récurrence des crises de change a remis la question de la monnaie unique au goût du jour. L’éclatement du système monétaire européen (SME) en 1992, a imposé la création de la monnaie unique européenne comme l’ultime solution pour garantir la stabilité et la croissance dans le vieux continent et se mettre à l’abri des attaques spéculatives. L’euro fut alors créer. Pour des questions de « crédibilité » de la nouvelle monnaie et vu les intérêts parfois antagonistes des pays de la zone euro, sa gérance a été confiée à une banque centrale « indépendante » dont la mission principale est de lutter contre l’inflation qui est désigné comme un mal absolu. Par ailleurs, les économies de la zone euro