Euthanasie dans le totalitarisme allemand
Un totalitarisme raciste
La mise en place du totalitarisme passe aussi par la suppression de toutes les associations et organisations de la vie sociale. Le 7 avril 1933, une loi abolit les fondements fédéraux de l’Allemagne tels qu’ils étaient prévus par la Constitution. Juifs et gauchistes ne sont plus admis dans la fonction publique, les bureaux des syndicats sont pris pour cible et les postes vacants sont attribués à des nazis. La mise en place du nouveau régime implique un « nettoyage » des éléments considérés comme « impurs ». Et ce sont les Juifs les premiers visés. Dès 1933, à Berlin par exemple, une commission restreinte remplace le conseil municipal. Le corps enseignant est le premier épuré. À partir de 1935, c’est l’appareil administratif berlinois qui est nettoyé de ses éléments politiquement et racialement « impurs ». Le 26 juillet 1934, est promulguée une loi de stérilisation pour « améliorer la race allemande ». Le 15 septembre 1935 sont promulguées les fameuses lois de Nuremberg. Ces dispositions clairement racistes font des Juifs des Untermenschen, des « sous-hommes ». Hitler déclare ainsi qu’elles sont destinées à « protéger le sang et l’honneur » allemands. Toute personne ayant du sang juif dans les veines est privée de citoyenneté, le mariage ou un rapport extraconjugal entre un Juif et un citoyen allemand sont interdits, les Juifs ne peuvent « employer sous leur toit des femmes allemandes » âgées de moins de quarante-cinq ans, et ils n’ont pas non plus le droit d’arborer les couleurs du drapeau allemand. Le 21 décembre suivant, les médecins juifs sont obligés de démissionner des hôpitaux d’utilité publique. Le 17 janvier 1939, un décret interdit aux Juifs l’accès aux professions de dentiste, de vétérinaire et de