Euthanasie
En France, nous ne pouvons pas bénéficier légalement d'une euthanasie. D'une part, car nous ne pouvons pas disposer librement de notre corps (principe d'indisponibilité du corps humain) et d'autre part, car l'euthanasie est pénalement réprimée. Une personne qui demande une euthanasie, tel Vincent Humbert, ne peut pas être poursuivie car le suicide n'est pas réprimé.
En revanche, une personne qui réalise l'euthanasie sur autrui peut être poursuivie pour meurtre, empoisonnement ou omission de porter secours. Selon le code pénal, le meurtre comme l'empoisonnement sont punis de trente ans de réclusion criminelle. Si le meurtre est prémédité, il constitue un assassinat puni de la réclusion à perpétuité. L'abstention de porter secours est, elle, passible de cinq ans d'emprisonnement et d'une amende.
Il faut aussi savoir que la tentative d'euthanasie est punissable. Les médecins sont par ailleurs tenus, par la déontologie médicale, "à l'obligation de porter secours à une personne en péril", précise-t-elle. S'ils procèdent à l'euthanasie, en plus des poursuites pénales, ils encourent des sanctions disciplinaires (blâme, interdiction d'exercer, radiation…).
B-Les autres Pays
* Belgique : depuis le 23 septembre 2002, une loi légalise partiellement l'euthanasie en l'encadrant strictement. Le médecin "ne commettra pas d'infraction" dès lors que le patient, affligé d'une "souffrance physique ou psychique constante et insupportable" des suites d'une "affection accidentelle ou pathologique incurable", "se trouve dans une situation médicale sans issue".
* Suisse : l'euthanasie active directe est interdite, mais l'assistance passive au suicide est légale. Un médecin peut ainsi fournir à une personne, condamnée par la médecine et qui désire mettre fin à ses jours, une dose mortelle d'un médicament. Le patient prend ensuite lui-même le médicament, sans l'aide du médecin. On peut adhérer à une association qui organise