Evaluation formatrice
L’apparition du concept d’échec scolaire a généré une polémique sur la nécessaire réforme du système éducatif sur laquelle l’Institution et les chercheurs s’affairent.
G. Nunziati affirme que « […] la réforme du système éducatif se fera par l’évaluation ou ne se fera pas […] » .
Il paraît donc légitime, avant toute chose, de clarifier ce terme d’évaluation souvent réduit à tort à la seule notation (cf réflexion actuelle sur la suppression des notes) : pour ce faire, nous avons relevé une expression de G. Nunziati qui illustre cette représentation erronée présente, aujourd’hui encore, au sein du corps enseignant :
« [ …] L’évaluation ne commence jamais au moment où l’on « corrige » des productions, pas plus qu’elle ne s’achève au dernier feuillet annoté […] » .
Evaluer c’est donc pour l’enseignant un travail d’anticipation à plusieurs niveaux : celui des « contenu des cours », « des stratégies d’enseignements » ainsi qu’une réflexion sur « ses modèles de référence » propre.
Comme nous l’avons évoqué ci-dessus, l’évaluation est au cœur de la recherche didactique, qui, au gré de ses avancées l’amène à évoluer et, à fortiori, modifie les pratiques pédagogiques des enseignants. Actuellement, c’est le modèle de l’évaluation formatrice qui est préconisé par les programmes. Il est constitue certes un progrès en soi dans la mesure il s’attache au renforcement des réussites, à la gestion des erreurs et à la régulation de la progression par le professeur des écoles.
C’est sur ce dernier point qu’il convient de s’arrêter : étant donné l’actuelle importance accordée à l’activité de l’élève dans ses apprentissages, ne peut – on pas continuer sur cette amorce d’autonomie et aller plus loin ?
C’est justement ce vers quoi tend l’évaluation formatrice, une recherche menée en