Comprendre l’histoire de trois populations d’éléphants d’Afrique
Document 1 : les individus dépourvus de défenses apparaissent à la suite d’une mutation qui inhibe la croissance de ces dernières.
On lit dans ce document que la présence de défenses implique un avantage reproductif chez l’éléphant de savane : les individus sans défenses se reproduiraient donc moins que ceux qui en ont, ils seraient ainsi défavorisés par la sélection naturelle.
Document 2 : Entre 1969 et 1989, le nombre total d’éléphants en Zambie a considérablement chuté, passant de 35 000 en 1969 à environ 2500 vingt ans plus tard. Ainsi lorsque l’effectif total diminue, la proportion de femelles sans défenses augmente (elle passe de 10 à 38%); cela ne signifie pas que leur nombre augmente. En 1993, alors que la population totale d’éléphants en Zambie croît à nouveau (jusqu'à environ 6000 individus) – à la suite de la mise en place de normes anti-braconnage – on voit la proportion d’éléphants femelles sans défenses diminuer, passant de 38 à 28%. C’est parce que l’effectif total est plus grand.
Document 3 : On remarque à partir du deuxième graphique de ce document que la diversité allélique de la population d’Addo est faible par rapport à celle du parc Kruger ou à celle des musées. En effet, la population du parc de Kruger possède 5 allèles du locus LA 4 et 6 allèles du locus LA 5, tandis que les éléphants du parc d’Addo n’en possèdent que respectivement 1 et 2 pour ces loci. En revanche on remarque que la fréquence de ces allèles est élevée chez les individus d’Addo (98% pour l’allèle 127 du locus LA 4 et 100% pour l’allèle 147 du locus LA 5). Cette faible diversité allélique chez les éléphants d’Addo s’explique par la dérive génétique : la petite population qu’il y avait au départ (11 éléphants, dont 8 femelles) a subi des échantillonnages aléatoires de gamètes lors des reproductions successives, la fréquence de ses allèles de départ a donc été modifiée.
On remarque aussi que