Exclusion sociale et handicap
« Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d'activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d'une altération substantielle, durable ou définitive d'une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d'un polyhandicap ou d'un trouble de santé invalidant. » Définition du handicap selon la loi 2005-102 du 11 février 20051
«La normalité est définie par la généralité, mais puisque les sociétés sont diverses, il est impossible de définir la généralité de manière abstraite et universelle» Montousse et coll2
«Les comportements et les attitudes de la personne handicapée sont décodés en fonction de cette déviance à la norme d’intégrité physique» Fereol et coll3
On ne peut évoquer l’exclusion social et handicap sans aborder les quatre grandes périodes de l’histoire des personnes handicapées dans notre société.
Antiquité
Dans la Grèce antique l'infirmité est vue comme un maléfice. Un nouveau-né difforme est un signe avertisseur des dieux adressé à un groupe social fautif et en risque de déviance. Sur décision des responsables de la cité, les enfants présentant des anomalies étaient emmenés hors de l'espace social où ils mouraient ou étaient «utilisés» par des mendiants pour attirer la compassion.
Moyen-âge
Les pauvres, les voleurs et les handicapés sont assimilés dans la catégorie des miséreux, ceux qui n’ont rien, qui manquent des choses les plus nécessaires à la vie. Ce sont aussi ceux dont on a peur et que l’on méprise, parce qu’ils représentent un risque pour notre sûreté, parce qu’ils peuvent attaquer à tout moment les citoyens qui ont ce qu’il faut pour vivre, parce qu’ils sont peut-être contagieux...
Certaines personnes, avait une fonction de dérision, en raison de leur difformité, nains, bossus, fous, ont autorisation de se moquer des souverains. On leur accorde un statut