Éloge à Norma Jeane Mortenson (Marylin Monroe)

L'éloge se passe au Westwood Village De Los Angeles, lieu dans lequel gît Norma Jeane, en 1992 à l'occasion des 30 ans de sa mort.
Un cortège est réuni ; l'orateur est Joe DiMaggio, un de ses ex-maris et surtout celui-ci qui l'a aimée jusqu'au bout. Il parle en s'adressant à sa tombe, devant l'assemblée.

Alors nous voilà de nouveau réunis ma chère Norma – car oui, avant d'incarner cet émissaire de Vénus aux courbes voluptueuses et au parfum savoureux, tu es bien plus que ça : une femme brillante que j'aime, que j'admire et que je révère.
Ô muse des plus grands, ton départ me tourmenta à jamais ; toi, ma raison de vivre, ma complice, mon amante. Mais Voilà ! Que le Destin est bien cruel de m'avoir arraché à toi ! - car oui, comment pourrais-je t'oublier, comment pourrais-je vivre maintenant en paix et dans la sérénité ?
Mais avant d'écouter mes langoureuses plaintes, daigne me permettre de faire revivre le passé une ultime fois en remémorant ce qui fait de ta vie la plus belle des tragédies.

Issue d'une famille très modeste - un père travaillant en tant que releveur de compteurs de gaz ; une mère non seulement au foyer mais surtout hystérique et internée - tu as su dès ta tendre enfance faire face à la cruauté du monde qui t'entourait, bravant, avec tout le courage qu'il est permis à quelqu'un de posséder, l'affront de deux terribles agressions sexuelles.
Ta magnificence marque alors les esprits et les premiers clichés de toi paraissent lorsque tu travailles, en bonne citoyenne, consciencieuse, appliquée et profondément convaincue de la nécessité de sauver l'Europe de la menace nazie, dans l'usine de ton premier mari, avec qui une union est orchestrée par ta tante Grace à tes seize ans. Tu deviens peu à peu l'égérie de l'implication de la femme dans l'effort de guerre, symbole de combativité, de courage et d'abnégation.
Tu décides alors de prendre ta vie en main et débutes une carrière