Exercice de comprehesion de texte pour le lycée
Benfa, dit le vieux Aladji, nous sommes venus, non pas pour corriger une erreur que tu as commise, mais plutôt pour que tu nous aides à ne pas en connaître… Tu sais aussi bien que moi que les temps ont changé. Ça tu le sais. Benfa, vouloir agir comme nous le faisions naguère, comme le faisaient nos pères, c’est montrer que tu ne vois pas tout le changement qu’il y a. Si nous sommes ici, c’est pour ne pas, à l’instar de certains, te juger sur les apparences et commettre une erreur. Benfa, le mariage d’aujourd’hui n’est pas celui que nous connaissions nous autres.
« De notre temps, l’homme n’avait qu’une parole, aujourd’hui, nous sommes en face des gens qui mettent tout leur génie à nourrir leurs semblables de fausses promesses. « De notre temps, à la guerre comme dans la vie, on combattait de face. Aujourd’hui, le plus fort est celui qui sait dissimuler le mieux. Benfa, les choses ont changé. Nos enfants ne veulent plus nous suivre. Ils refusent tout ce que nous leur donnons. Ils croient trouver ailleurs ce qui ne se trouve que chez soi. Que faire ? Devons-nous faire de nos enfants des adversaires ? Non ! Je ne le pense pas. La vie, tôt ou tard leur enseignera un jour la vérité. Car, "Lorsqu’on a chaud dans sa case, on peut faire une ouverture au mur, mais lorsqu’on a chaud dans la case du voisin, on a plus qu’à aller dormir sous un arbre" et "la maison n’est belle que lorsque chacun y reconnait sa part de labeur".
« Crois moi, Benfa, au lieu de faire de ces jeunes des adversaires, aidons les plutôt. Ils sont malheureux. Leurs routes, ils la découvriront après des pistes jalonnées d’épines, mais ils l’a découvriront, car "de la racine à la feuille, la sève monte et n’arrête jamais." »
Il y eut un silence ; la lampe à huile reflétait une lueur pale sur le visage maintenant mélancolique du père Aladji.
Le père Benfa se racla la gorge.
- Aladji, ce que tu viens de dire est juste. Nous sommes dans un