Exercice d'entrainement à la rédaction d'un sujet d'invention
Charles. - Je vous dérange…
Emma. – Bien sûr que non, monsieur Charles ! Aller, trinquons à papa et à nous.
Elle porta le verre a sa bouche, renversa sa tête, bu son verre et Emma ria aux éclats de ne pas sentir la liqueur car son verre était presque vide.
Elle était charmante.
Charles. – Et vous mademoiselle, comment vous sentez-vous ?
Emma. – Eh bien écoutez, depuis quelque temps, je me sens lourde, et par moment, j’ai comme des vertiges, c’est pourquoi en ce début de saison, je reste à la maison et je m’occupe tant bien que mal. Comme vous avez pu le constater, je cousais un chandail pour mon neveu qui habite en ville. Mais pensez-vous que les bains de mer me seraient utiles ?
Charles. – Non, non. Reposez-vous, ce doit être la fatigue. Buvez une à deux tisanes par jour et restez bien au chaud. Je reviendrais prendre de vos nouvelles dans quelques jours.
Emma. - J’étudie au couvent dans la vallée voisine. Je m’y plais et j’adore la musique .je pratique de temps en temps du violon un cadeau de mon père .Hélas, je ne trouve plus vraiment le temps de m’y consacrer. Et vous alors ?
Charles. – Mon père est physicien, et quant à moi, j’étudie au collège pharmaceutique de la ville. Je travaille beaucoup. Par ailleurs j’apprécie la musique tout comme vous, mais sans la pratiquer.
Emma. – Venez, je vais vous montrer mes cahiers de musique.
Elle l’emmena à l’étage, dans sa chambre et lui montra ses prix et ses compositions de violon.
La pièce était décoré de papiers peints à fleurs. Elle baignait de lumière.
Charles. - Voici un refuge bien délicat et douillet. Vous devez vous y plaire.
Emma. - en effet, j’aime ma chambre, je m’y sens bien. Vous voyez mon violon, là près du mur ?
Emma montra du doigt l’instrument, avec une pointe de nostalgie dans son regard. Charles la regarda et senti une