Existe t'il un mode de scrutin ideal?
Les grands enjeux de la démocratie moderne réside en la recherche d’un système capable de faire entendre les voix de tous les citoyens. Cette institution représentative est tributaire d’un procédé électoral qui depuis 1848 est fondé et unanimement accepté sur le principe de suffrage universel. Néanmoins il n’en va pas de même pour le choix du mode de scrutin aux pratiques dissemblables selon les pays. Il existe deux grands modes de scrutin que sont le scrutin majoritaire et la représentation proportionnelle. L’application de l’un ou l’autre de ces systèmes joue un rôle majeur dans la vie et les objectifs politiques poursuivis en y représentant son cadre et constituant le lien entre le vote et la représentation politique. En se situant dans le cadre de la France, seul est à considérer le scrutin majoritaire uninominal à deux tours qui a été pratiqué en France sous la IIIème République et fut une des principales innovations pensant la Vème République. Le mode de scrutin majoritaire est un système selon lequel sont répartis dans une assemblée élective les sièges entre d’une part les circonscriptions, division du territoire de l’Etat servant de cadre à l’exercice des compétences des autorités administratives déconcentrées ou judiciaires, et d’autre part les candidats. On peut se demander en quoi le scrutin majoritaire uninominal à deux tours tend vers un idéal trompeur ? Nous verrons dans une première partie en quoi ce mode de scrutin constitue un idéal trompeur puis dans une seconde partie en quoi le principe de la représentation proportionnelle met ses lacunes en exergue, ce que tente de pallier le système français des apparentements.
I – Le système majoritaire uninominal à deux tours : un idéal trompeur
Nous aborderons premièrement la notion d’un idéal en tant que système permettant in fine l’efficacité gouvernementale puis secondairement, un idéal relatif de part sa faible justice électorale.
A – Un idéal