Existe-t-il un modèle social et européen ?
1) Le mal européen (1)
En 2006, même si l’Europe des Quinze détient 40% du commerce mondial, elle se sent mal à l’aise face à la mondialisation. C’est compréhensible vu que les deux tiers de ses échanges commerciaux viennent en Europe ou en proviennent. En outre, face à un commerce mondial vertical, le commerce intra-européen est horizontal : on échange des biens de la même catégorie des Renault contre des Volkswagen. Cette spécialisation dans le haut de gamme, dans le savoir faire, s’oppose aux produits innovants venant des Etats-Unis. Ce savoir-faire européen souffre de deux défauts : il se laisse distancer dans le domaine de la conception et de l’innovation et attend de se faire concurrencer sérieusement par la les pays émergents dans le domaine de la production.
a) La nouvelle économie de l’information
La nouvelle économie est organisée selon un nouveau paradigme : la plus chère unité de bien à fabriquer est la première. On voit bien pourquoi l’émergence de monopoles est inéluctable : si toutes les entreprises créaient la même innovation, elles n’en tireraient aucune rente de situation, et ne pourraient pas amortir leurs coûts de recherche. Cette nouvelle économie de l’information est associée à la formation de grands groupes tels que Microsoft ou Google.
b) Le gratuit et le payant
Dans cet ordre d’idée, les laboratoires ne peuvent partager leurs informations, ce qui pose forcément des obstacles à l’apparition d’innovations. Ce genre de situation, malheureusement, ne se produit qu’au niveau universitaire. Des institutions capables d’arbitrer entre l’extrême gratuité qui décourage l’innovation privée et une propriété intellectuelle trop étroite qui la ralentit, voire l’empêche.
c) Pour une université européenne
Les universités européennes sont souvent mal classées : comment comprendre ce constat ? Les universités américaines, celles au sommet des classements, sont indubitablement concurrentielles :